Août 1992. Une vallée perdue quelque part à l’Est, des hauts fourneaux qui ne brûlent plus, un lac, un après-midi de canicule. Anthony a 14 ans, et avec son cousin, ils s’emmerdent comme c’est pas permis. C’est là qu’ils décident de voler un canoë pour aller voir ce qui se passe de l’autre côté, sur la fameuse plage des culs-nus. Au bout, ce sera pour Anthony le premier amour, le premier été, celui qui décide de toute la suite. Ce sera le drame de la vie qui commence.
LEURS ENFANTS APRÈS EUX
NICOLAS MATHIEU
EDITIONS ACTES SUD
AOUT 2018
LORRAINE, ADO, SOCIO
Nicolas Mathieu. Auteur découvert cette année après la lecture d’Aux animaux la guerre. Un amour immédiat pour la plume, en plus d’une histoire à l’atmosphère noire. Nouveau roman annoncé que j’attendais avec impatience (et crainte) pour cette rentrée littéraire. Un titre surprenant de premier abord mais qui prend tout son sens à la fin du roman. Une claque.
Adolescence.
Anthony et le cousin. Hacine. Steph et sa copine. Puis des adultes qui gravitent autour, s’imposent comme cadre, mais surtout comme destination finale à cette jeunesse qu’on découvre, qui se cherche, s’étonne, questionne. Une jeunesse qui grandit en Lorraine durant les années 90. Heillange. Terre de misère. Création de l'auteur. Ville fictive permettant d'amasser toutes les idées, de créer l'environnement nécessaire à l’émergence d’une population diverse, et surtout misère. Terre où les hauts fourneaux sont morts, emportant les derniers espoirs d’emploi. Crise. Industrie au néant. Pourtant, la relève est là, de ces marmots qu’on voudrait canaliser, empêcher de trop sortir la nuit.
Des erreurs.
Des broutilles.
Une vie à se casser la gueule.
Des plaies au coeur.
Quatre étés durant lesquels on suit leur vie. Événements choisis. Quelques bribes, de ces moments qu’on imagine croqués, capturés sur une photo.
S'élever de ses origines.
Une volonté de s'enfuir, d'habiter au delà du carcan familial, régional. Croire que l'on sera mieux que les parents, qu'on saura s'en sortir. L'ailleurs serait meilleur. C'est le point commun des personnages, de ces adolescents que l'on suit, qu'on inspecte, qu'on détaille d'après leurs actions et envies. Marmots cherchant la fuite en avant. De ceux qui s’espèrent parisiens, d’autres les poches débordant de monnaie, quand quelques uns n’aspirent qu’à profiter, ne pas penser à la suite.
Un roman sociologique. Des personnages qui auraient pu avoir d’autres noms, être nés dans une ville différente. Qu’importe la ville, qu’importe leur prénom, ils sont les représentants de ces oubliés, ces villes égarées. Campagnes désoeuvrées. La conséquence d’un abandon politique.
Pour s’en sortir.
Faut-il nécessairement quitter la ville de l’enfance ?
Couper ou savoir renouer avec les racines.
Un deal avec le futur qu'ils s'acharnent à construire plutôt que subir.
Adolescence.
Anthony et le cousin. Hacine. Steph et sa copine. Puis des adultes qui gravitent autour, s’imposent comme cadre, mais surtout comme destination finale à cette jeunesse qu’on découvre, qui se cherche, s’étonne, questionne. Une jeunesse qui grandit en Lorraine durant les années 90. Heillange. Terre de misère. Création de l'auteur. Ville fictive permettant d'amasser toutes les idées, de créer l'environnement nécessaire à l’émergence d’une population diverse, et surtout misère. Terre où les hauts fourneaux sont morts, emportant les derniers espoirs d’emploi. Crise. Industrie au néant. Pourtant, la relève est là, de ces marmots qu’on voudrait canaliser, empêcher de trop sortir la nuit.
Des erreurs.
Des broutilles.
Une vie à se casser la gueule.
Des plaies au coeur.
Quatre étés durant lesquels on suit leur vie. Événements choisis. Quelques bribes, de ces moments qu’on imagine croqués, capturés sur une photo.
S'élever de ses origines.
Une volonté de s'enfuir, d'habiter au delà du carcan familial, régional. Croire que l'on sera mieux que les parents, qu'on saura s'en sortir. L'ailleurs serait meilleur. C'est le point commun des personnages, de ces adolescents que l'on suit, qu'on inspecte, qu'on détaille d'après leurs actions et envies. Marmots cherchant la fuite en avant. De ceux qui s’espèrent parisiens, d’autres les poches débordant de monnaie, quand quelques uns n’aspirent qu’à profiter, ne pas penser à la suite.
Un roman sociologique. Des personnages qui auraient pu avoir d’autres noms, être nés dans une ville différente. Qu’importe la ville, qu’importe leur prénom, ils sont les représentants de ces oubliés, ces villes égarées. Campagnes désoeuvrées. La conséquence d’un abandon politique.
Pour s’en sortir.
Faut-il nécessairement quitter la ville de l’enfance ?
Couper ou savoir renouer avec les racines.
Un deal avec le futur qu'ils s'acharnent à construire plutôt que subir.
Cà donne envie de découvrir et l'auteur, et ce livre ! Merci du partage !
RépondreSupprimersi jamais tu t'embarques dans la lecture et rédige une chronique, je suis curieuse de ton avis **
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