Huit ans plus tard, le temps d’un été, un homme retrouve la ville de Palerme. Il habite un ancien palais sur les hauteurs, une bâtisse appelée à disparaître. Une dernière fois, il va arpenter les rues, celles de la vieille ville surtout. Des marches le plus souvent nocturnes, de cafés en cafés, de corps en corps. Le souvenir de Délia remonte alors.
SEBASTIEN BERLENDIS
EDITIONS STOCK
24 AVRIL 2018
144 PAGES
PALERME, ERRANCE, SOUVENIRS
NOYER LE SOUVENIR.
Palerme comme capitale de sa douleur. Le narrateur y revient, vient puiser quelques souvenirs abandonnés à la ville du sud. Retrouver une femme. Evoquer sa présence à chaque coin de rue, chaque vestige rappelant à la mémoire ce qui n’est plus. Elle sillonne entre les pierres, les boutiques, aux roulis de la mer. Le narrateur se berce dans sa propre mélancolie, y entraine le lecteur dans une valse noire, aux allures de rêve. On se prend à imaginer des chimères, à revoir le souvenir de cette femme qui s’évapore en même temps que le séjour touche à sa fin.
NARGUER LA PLAIE.
De Palerme, on distingue à peine les contours. Architecture mis au ban des descriptions. On s’immerge à la vie de la ville, dans l’atmosphère pesante d’un été où la chaleur s’infiltre entre chaque fissure. Se croire en voyage, parfois résident. Nous sommes fantôme au côté du narrateur, fugace présence dans les pas d’un homme tantôt déboussolé, tantôt heureux de retrouver quelques visages familiers.
“Les jours vécus et rêvés s’accordent sans que je puisse les distinguer.”
Une plongée dans les méandres d’une mémoire fractionnée.
Les derniers vestiges d’un amour.
D’autres corps à aimer, d’autres vies à connaître.
Une histoire qui s’achève pour laisser place à d’autres émerveillements.
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