Dans une petite ville de l'est de la France, au mois d'août, Emma s'ennuie ferme. Jusqu'au jour où des graffitis fleurissent dans tous les quartiers de la ville. Emma en est convaincue : Bob, le graffeur, a un lien avec les cygnes décapités qu'on découvre bientôt dans le canal. Mais bien sûr, comme d'habitude, les adultes, trop occupés à sauver les apparences au prix de petits arrangements et de grands mensonges, font semblant de rien. Il faut la mort d'une jeune serveuse sans histoire pour qu'enfin policiers, parents, maire, voisins, se mettent à s'intéresser à ces étranges événements. Les regards se tournent alors vers la jeunesse de la ville, qui fait circuler un livre trop révolutionnaire pour être honnête, Le Massacre de Pangbourne de J. G. Ballard, où les enfants se retournent contre les adultes. Les enfants frapperont-ils encore ? Ou au contraire tout repose-t-il désormais sur les épaules de quelques jeunes idéalistes, au premier rang desquels Emma et sa soeur Amélie ?
LAURE CATHERINE
EDITIONS DE L'OBSERVATOIRE
22 AOUT 2018
EST FRANCE, ADOLESCENCE, POLAR, SATIRE SOCIALE
Un roman qui conte la jeunesse, le désoeuvrement, l’adolescence et ses fantaisies noires. Le tout, dans le Grand Est, région où je réside, région où j’ai passé mon adolescence. Partant de là, ça aurait dû trouver une résonance chez moi. Quelque chose. Un tintement de souvenir. Mais non. Ayant lu précédemment, et apprécié le livre de Nicolas Mathieu, Leurs Enfants après eux, qui porte un thème similaire, j’ai malheureusement mis les deux romans en compétition. Les Enfants frapperont-ils encore sort perdant du challenge.
La jeunesse et son cloaque de désirs. C’est Emma qui dégoise son vocabulaire, ses mensonges. Un dialogue avec un flic. Des phrases qui se perdent, recommencent. Un lien complexe à entrapercevoir au début. Qui sont-ils ? De quoi parle t-elle ? Où sommes-nous ? Il faut plusieurs pages avant de poser le décor. Difficile d’entrer dans le roman, d’y faufiler une jambe. Surviennent ensuite d’autres personnages. Une foule. Pluralité qui déconcerte de premier abord. Anisha, la copine au dialogue perché. Gaspard, le frère qui musèle sa violence. Amélie, soeur d’Emma à l’imagination débordante. Des squatteurs. Des parents. Et Baptiste, peut-être le seul marmot qui a su m’intriguer, m’intéresser. Petiot égaré à ses souvenirs, n’ayant que Batman pour compagnie de ses rêveries.
Au milieu de la jeunesse, des tags, des animaux tués, et un meurtre. Il y a comme des allures de polar, comme une impression de s’immerger dans un vieux Chair de Poule, et la sensation se renforce lorsqu’un livre est évoqué, Le Massacre de Pangbourne, roman engageant les enfants à tuer les adultes. Malheureusement, l’intrigue ne suit pas. Le meurtre n’est qu’une excuse, un ballon qui se dégonfle. D’un univers que j’imaginais noir, bardé de menaces, on stagne aux bavardages des adolescents, à leurs conjectures qui n’amènent jamais autre chose que la passivité.
Plusieurs thèmes abordés, impression que rien ne s’achève. Des adultes qui gravitent avec leurs secrets. Des histoires au passé qui s’entremêlent, se révèlent, sans que cela offre un intérêt à la lecture. Dommage. Un roman qui ouvre plusieurs portes, arpente différents chemins mais ne sait finalement pas clôturer toutes les idées exposées.
La jeunesse et son cloaque de désirs. C’est Emma qui dégoise son vocabulaire, ses mensonges. Un dialogue avec un flic. Des phrases qui se perdent, recommencent. Un lien complexe à entrapercevoir au début. Qui sont-ils ? De quoi parle t-elle ? Où sommes-nous ? Il faut plusieurs pages avant de poser le décor. Difficile d’entrer dans le roman, d’y faufiler une jambe. Surviennent ensuite d’autres personnages. Une foule. Pluralité qui déconcerte de premier abord. Anisha, la copine au dialogue perché. Gaspard, le frère qui musèle sa violence. Amélie, soeur d’Emma à l’imagination débordante. Des squatteurs. Des parents. Et Baptiste, peut-être le seul marmot qui a su m’intriguer, m’intéresser. Petiot égaré à ses souvenirs, n’ayant que Batman pour compagnie de ses rêveries.
Au milieu de la jeunesse, des tags, des animaux tués, et un meurtre. Il y a comme des allures de polar, comme une impression de s’immerger dans un vieux Chair de Poule, et la sensation se renforce lorsqu’un livre est évoqué, Le Massacre de Pangbourne, roman engageant les enfants à tuer les adultes. Malheureusement, l’intrigue ne suit pas. Le meurtre n’est qu’une excuse, un ballon qui se dégonfle. D’un univers que j’imaginais noir, bardé de menaces, on stagne aux bavardages des adolescents, à leurs conjectures qui n’amènent jamais autre chose que la passivité.
Plusieurs thèmes abordés, impression que rien ne s’achève. Des adultes qui gravitent avec leurs secrets. Des histoires au passé qui s’entremêlent, se révèlent, sans que cela offre un intérêt à la lecture. Dommage. Un roman qui ouvre plusieurs portes, arpente différents chemins mais ne sait finalement pas clôturer toutes les idées exposées.
Dommage, cela aurait pu être intéressant, mais n'ayant pas un grand intérêt pour les bavardages d'adolescents (même quand j'étais ado, ça ne m'intéressait pas), je vais passer mon tour... Par contre, j'adore la couverture, sobre, mais il s'en dégage vraiment quelque chose.
RépondreSupprimerles adolescents, ce côté un peu noir, bancal, chrysalide, ça m'intéresse énormément. mais là. c'est trop bâclé, ce qui est dommage. et je suis d'accord pour la couverture, elle est vraiment intrigante **
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