LA PETITE FILLE DU PHARE, CHRISTOPHE FERRÉ


Le temps d'une soirée dans un pub tout proche de leur villa située sur la côte de granit rose de Ploumanac'h, Morgane et Elouan ont laissé la garde de leur fille de 10 jours, Gaela, à son frère adolescent, Arthur. Mais au retour, un berceau vide les attend. Aucune trace d'effraction, pas de demande de rançon. À la douleur de la disparition, s'ajoute la violence du soupçon de la gendarmerie. Morgane est une mère déjà éprouvée par la perte d'un enfant, Elouan, un père souvent absent… Les pistes se multiplient mais l'enquête n'avance pas. Pourtant, près d'un mois plus tard, le miracle : Gaela est rendue à ses parents. Le soulagement l'emporte sur l'incompréhension. Sauf pour Arthur, convaincu que ce bébé n'est pas sa sœur…

LA PETITE FILLE DU PHARE
CHRISTOPHE FERRÉ
ÉDITIONS DE L'ARCHIPEL
3 OCTOBRE 2018
DISPARITION ENFANT, BRETAGNE, DRAME FAMILIAL


La petite fille du phare. Un polar. Français. J’avoue mes difficultés à lire des polars, la faute à un schéma qui se répète sans cesse, et peut-être, également, à mon absence d’attachement pour les personnages au coeur de la tourmente. Mais allons-y, il y aura peut-être une surprise à la fin de la lecture.

CRAQUELURES CONJUGALES.
Une première scène à la nuit noire. Entre les flots et remugles d’une eau qu’on devine dangereuse, gardienne de secrets tortionnaires. Une atmosphère entre angoisse et fausses réjouissances face à cette scène s’écoulant dans un bar : couple heureux, couple de menteurs. Au début de leur discussion, on distingue déjà les craquelures du couple. Un doute s’installe mais pas à la hauteur des révélations qui vont jalonner le roman. De retour à la maison, c’est la découverte d’une atrocité ; l’enfer s’est invité chez eux. Le bébé n’est plus là. Qui. Quand. Comment. Débute le schéma classique d’une enquête.

Petit village. Population restreinte. C’est la possibilité de retrouver rapidement l’enfant. Et pourtant. Les soupçons pèsent sur chacun. On fouille. On creuse le passé de chacun, on déterre quelques arcanes oubliées ; animosités. Qui. Quand. Comment. Rengaine qui ne cesse de revenir. Chaque personnage devient un suspect. Une impression de jouer au cluedo. 

Le bébé est retrouvé.
Doutes.

LA MERE EST OGRE.
Morgane. Mère éplorée. Mère au passé troublé d’un bébé au tombeau. Faute de suspect, comme à chaque enquête, l’oeil de la gendarmerie se tourne vers elle. Accuse. Malmène. Mère tortionnaire ? Mère maladroite ? Ou innocente ? Les pistes sont nombreuses, croissent au fil des pages. Une impression de patauger, d’être balayé par le vent.

A présent, je comprends l’expression page-turner. Cette incapacité à reposer le livre, à vouloir en savoir plus. Le dernier quart du roman fut englouti en peu de temps. Un roman que je recommande. Une histoire qui ne sort pas des sentiers du thriller, mais la plume de l’auteur, et cette focalisation sur la mère apportent l’originalité nécessaire au récit.

3 commentaires:

  1. Bonjour,
    Un grand merci pour votre chronique que je trouve fort bien écrite et qui me touche. Vous avez une façon de dire les choses qui est très originale et très percutante. Et bravo pour votre blog.
    Bien amicalement.
    Christophe Ferré

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    1. Bonjour,

      Merci à vous d'avoirs pris le temps de lire ma chronique. Et surtout, merci pour ce roman que j'ai pris plaisir à lire!

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  2. Le livre a l'air super prenant avec la touche d'angoisse nécessaire pour tenir en haleine les lecteurs...

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